
Flash Info - Film POP02 mars 2016
Film POP lance un nouveau Ciné-Club à Montréal
En mars, POP Montréal lancera le Ciné-Club Film POP, une série de projections mensuelle visant à braquer les projecteurs sur le meilleur du cinéma à saveur musicale – classiques comme nouveautés – dans l’atmosphère intimiste de l’Espace POP (5587, avenue du Parc, Montréal), qui prendra des airs de micro-cinéma éphémère pour l’occasion!
Chaque mois, nous projetterons des films considérés comme spéciaux ou uniques, qui valent simplement la peine d’être redécouverts entre amis, un verre à la main, à la bonne franquette! L’entrée ne coûtera que 5 $… et il y aura un bar sur place!
La première saison du Ciné-Club comprend notamment deux hommages posthumes : Absolute Beginners (1986), une comédie musicale décriée et rarement projetée, réalisée par Julien Temple et mettant en vedette David Bowie, et The Last Dragon (1985), un film de kung-fu à la sauce Motown complètement déjanté mettant en vedette Denise « Vanity » Matthews et réalisé par Michael Schultz (Krush Groove), grand favori de Film POP. Seront aussi présentés : le film culte de rébellion adolescente par excellence Rock ‘n’ Roll High School (1979), produit par Roger Corman avec la participation des Ramones, ainsi que le classique en devenir Beyond the Lights (2014), un drame romantique « poptimiste » d’une grande sincérité réalisé par Gina Prince-Bythewood (Love & Basketball).

Programmation Ciné-Club Film POP
@ Espace POP – 19 h 00
29 mars 2016
ABSOLUTE BEGINNERS
(Julien Temple | UK, 1986 | Digital | 108 min)
La zizanie règne dans les rues de Londres! Se basant sur le roman culte du même nom de Colin MacInnes, le réputé réalisateur de documentaires et de vidéoclips Julien Temple réalise Absolute Beginners en lui insufflant un grain de folie et une énergie contagieuse. Brossant le portrait de la jeunesse exubérante d’une Londres post-guerre et pré-Beatles, le film s’éloigne de l’adaptation pure et simple; il se présente davantage comme la vision fourmillante d’un monde imaginaire fièrement anachronique et ultra-stylisé, peuplé de numéros de danse magnifiquement chorégraphiés et de néons brillant de mille feux, où les jeunes découvrent le jazz, le rock ‘n’ roll et la photographie de rue. Avec un style évoquant le pétulant One from the Heart (1982) de Coppola, tout en étant bien ancré dans l’époque qu’il illustre, Absolute Beginners aborde les tensions raciales et les débuts de l’embourgeoisement en Grande-Bretagne avec un enthousiasme frôlant parfois la naïveté. Décriée à tort, cette comédie musicale met en vedette, entre autres, David Bowie dans le rôle du vilain (RIP!), ainsi que la chanteuse Sade.

« Avec un style évoquant le pétulant One from the Heart (1982) de Coppola, tout en étant bien ancré dans l’époque qu’il illustre, Absolute Beginners aborde les tensions raciales et les débuts de l’embourgeoisement en Grande-Bretagne avec un enthousiasme frôlant parfois la naïveté. »
25 avril 2016
ROCK ‘N’ ROLL HIGH SCHOOL
(Allan Arkush | U.S., 1979 | Digital | 93 min)
On connaît tous la chanson : Rock, rock, rock ‘n’ roll high school! Revisitez avec plaisir chaque minute de ce délirant film culte mettant en vedette les Ramones, rempli du genre de péripéties d’adolescence auxquelles on peut s’attendre de la part de ces maîtres ès punk rock… y compris une souris humanoïde géante! Quand une directrice d’école tyrannique décide de sévir contre l’influence malsaine du rock ‘n’ roll sur ses élèves, elle se fait un ennemi mortel : Riff Randell (P.J. Soles), animatrice de radio et dure à cuire de premier plan. Les Ramones prennent l’école d’assaut, le chaos s’ensuit… et c’est pas mal tout ce qu’il y a à savoir! Produit par Roger Corman, conçu par Allan Arkush et Joe Dante (Gremlins) et bourré de musique, Rock ‘n’ Roll High School est l’hymne par excellence à la rébellion adolescente! Alors lacez vos Converse, glissez une PBR dans votre veste… et gabba gabba hey!

« Rock ‘n’ Roll High School est l’hymne par excellence à la rébellion adolescente! Alors lacez vos Converse, glissez une PBR dans votre veste… et gabba gabba hey! »
30 mai 2016
THE LAST DRAGON
(Michael Schultz | U.S., 1985 | Digital | 107 min)
Michael Schultz, grand favori de Film POP, nous revient avec The Last Dragon, probablement l’un des hybrides les plus délirants à être sorti des années 1980, dans lequel le réalisateur jette des ponts entre l’obsession avec le kung-fu emblématique de cette décennie et les sonorités accrocheuses de Motown Records (eh oui!). En mettant en scène le parcours d’un jeune disciple en arts martiaux cherchant à acquérir la puissance de « The Glow », Schultz nous prouve une fois de plus son talent unique pour allier les récits typiques des films de Blaxploitation avec la haute intensité des comédies musicales (tout en faisant la promotion croisée d’une étiquette de disques). The Last Dragon est paru quelques mois à peine avant Krush Groove, autre film de Schultz inspiré de l’histoire de l’étiquette Def Jam et, bien qu’il ait été un échec au box-office (son plus grand fait d’armes est d’avoir popularisé le succès « Rhythm of the Night » de DeBarge), il est devenu à juste titre un succès culte au fil du temps. Mettant en vedette Vanity (RIP!) dans le rôle d’une VJ en détresse et Julius Carry dans celui de l’antagoniste ridicule, le Shogun d’Harlem, The Last Dragon fait figure de relique improbable des années 80 : un film imparfait selon les sensibilités d’aujourd’hui, mais ô combien endiablé, qui vaut amplement la peine d’être (re)découvert pour toutes ses excentricités!

« En mettant en scène le parcours d’un jeune disciple en arts martiaux cherchant à acquérir la puissance de « The Glow », Schultz nous prouve une fois de plus son talent unique pour allier les récits typiques des films de Blaxploitation avec la haute intensité des comédies musicales (tout en faisant la promotion croisée d’une étiquette de disques). »
27 juin 2016
BEYOND THE LIGHTS
(Gina Price-Bythewood | U.S., 2014 | Digital | 116 min)
Après Love & Basketball, Gina Prince-Bythewood est de retour avec un autre drame romantique aussi sincère que maîtrisé. Beyond the Lights, mélodrame féministe pour l’ère BeyoncéMC, aborde avec brio les enjeux de la féminité noire, telle qu’observée à travers la lentille impitoyable du monde accéléré et destructeur de la musique pop grand public. Quand la sensation internationale « Rihanna-esque » Noni (Gugu Mbatha-Raw) fait une tentative de suicide, c’est son univers entier qui s’écroule. Pour compliquer davantage les choses, elle tombe éperdument amoureuse du policier lui ayant sauvé la vie (Nate Parker, qu’on pourra voir sous peu dans The Birth of a Nation, révélation de la dernière édition de Sundance). Déchirée entre ses perspectives de carrière, sa vie amoureuse et sa nouvelle découverte identitaire, Noni en vient à remettre en question beaucoup de choses à propos d’elle-même et des attentes que le reste du monde nourrit à son égard. Ultra-contemporain, Beyond the Lights est un classique en devenir qui n’a malheureusement pas eu le rayonnement qu’il mérite – le film n’ayant été que très brièvement en salles. Critique unique de l’industrie de la musique témoignant d’une rare sincérité, son scénario est loin d’être révolutionnaire, mais il réussit à raconter une histoire d’amour toute simple, et ce, sans aucune fausse note. C’est le classique « poptimiste » que nous méritons tous. Croyez-nous sur parole.

« Beyond the Lights, mélodrame féministe pour l’ère BeyoncéMC, aborde avec brio les enjeux de la féminité noire, telle qu’observée à travers la lentille impitoyable du monde accéléré et destructeur de la musique pop grand public. »