
Tête-à-Tête - Musique01 août 2017
Tête-à-tête: Lydia Képinski
L’artiste montréalaise Lydia Képinski écrit ses chansons en s’inspirant des grands poètes francophones de naguère (comme Georges Brassens et Gaston Miron) et n’a pas la langue dans sa poche...! La grande gagnante des Francouvertes nous a invités chez elle pour discuter de ses origines polonaises et des sources de son inspiration.

1. Lydia Képinski en 5 mots, ça donne quoi?
Peut-être polonaise certainement queb ok
2. Avant un spectacle: pierogis ou borscht?
Ni l'un ni l'autre. J'ai arrêté de manger du blé pis je suis pas fan de Borscht. Je mange de la choucroute.
3. Dans quel endroit trouves tu le plus d'inspiration pour écrire et/ou jouer de la musique?
Mon sous-sol


4. Comment t'identifies-tu dans l'écriture de la chanson Andromaque? Peux-tu nous parler un peu de l’histoire qui se cache derrière ton texte?
Un des grands thèmes du récit d'Andromaque est le «dilemme cornélien». En gros, il s'agit de faire un choix entre deux options : l'une de ses options représente le devoir et l'autre option représente l'amour. On a le droit à juste une option, d'où le concept de dilemme. Cornélien vient de l'auteur-dramaturge Corneille qui aimait mettre ses personnages dans ce genre de situation.
Donc Andromaque est un personnage issu de la littérature entourant le mythe de la guerre de Troies. Pour faire une histoire courte, à la fin de la guerre, l'ex-roi de Troies Hector est tué par Achille qui prend la ville. Le fils d'Achille, Pyrrhus, est destiné à marier Hermione, mais veut, à la place, marier la femme de feu-Hector : Andromaque. Donc il la tient prisonnière et menace en plus de tuer son fils.
Donc pour Andromaque, choisir le devoir correspond à rester fidèle à la mémoire de son mari et ne pas marier Pyrrhus. Choisir l'amour correspond à refaire sa vie avec Pyrrhus, oublier l'honneur et essayer de vivre avec sa trahison. Et évidemment, elle doit gérer Hermione (et ses amies) qui la déteste parce qu'elle lui «vole» son chum.
C'est en lisant cette histoire que je me suis dit que c'était crissement contemporain et, au moment où j'ai découvert ce texte, j'étais exactement dans la même position, mais juste vraiment moins trash. Moi j'étais Andromaque, mon ex c'était Hector, mon nouveau boy c'était Pyrrhus, son ex à lui c'était Hermione, en gros tout le monde s'haïssait pis tout le monde me mettait la faute dessus alors que finalement, Andromaque subit plus de marde qu'elle n'en créé.
5. Vu que c'est le #Sweet16 de POP Montréal, on aimerait savoir comment s'est passé ton seizième anniversaire et quelle était la chanson emblématique de ta soirée?
Je m'en rappelle plus honnêtement. D'ailleurs le sweet sixteen est une "tradition" américaine qui me rejoint plus ou moins.
Ne manquez pas Lydia Képinski le 15 septembre prochain lors du festival, où elle partagera la scène avec Royal Canoe et Little Scream!

Lydia Képinski - Andromaque