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POP Montréal Musique

Bolis Pupul

Ghent, Belgium

Ce n’est pas un hasard si la musique de Bolis Pupul sonne ainsi. Né en Belgique d’une mère chinoise et d’un père belge, et élevé dans la ville créative et branchée de Gand, la musique de Bolis est un joyeux mélange interculturel. Mêlant l’électronique grand écran – pensez à la techno des débuts de Mr Fingers et au minimalisme homme-machine exubérant de Yellow Magic Orchestra – à la naïveté chaleureuse et décalée du New Beat belge, la sonorité singulière de Bolis est à la fois ludique, émotive, implacable et tendre.
La véritable clé pour percer le secret musical de Bolis réside dans ce dialogue entre ses racines orientales et occidentales. C’est une notion qu’il a inconsciemment abordée sur ses deux premières sorties pour le label DEEWEE de David et Stephen Dewaele (Soulwax/2manydjs).
« Les premières démos que j’ai réalisées pour DEEWEE contenaient des mélodies orientales à mon insu », explique-t-il. « David et Stephen l’ont souligné. Les mélodies, sans réfléchir, avaient cette sensation. »

C’est pourtant un sujet qu’il a exploré avec brio et enthousiasme sur son premier album solo, « Letter To Yu », suite à sa collaboration acclamée de 2022 avec Charlotte Adigéry, « Topical Dancer ». En grandissant, Bolis n’avait pas complètement nié ses racines chinoises – sa mère était née à Hong Kong – mais il ne les avait certainement pas embrassées. Cependant, après le décès de sa mère en 2008, il a commencé à se réconcilier avec son héritage.
« Quand j’ai commencé à réfléchir à mes racines, au lieu d’en avoir honte, j’en suis devenu fier », se souvient-il. « Il est donc devenu de plus en plus important pour moi de renouer avec elles. J’ai suivi des cours du soir ici et j’ai commencé à apprendre le chinois. J’ai fait ça pendant quatre ans. C’était la première étape. »
Sa première visite à Hong Kong en 2018 a cristallisé davantage la volonté de Bolis d’intégrer son héritage chinois à sa musique. C’est là-bas qu’il a été encouragé par David et Stephen à écrire chaque jour.
« Ça pouvait être une simple mélodie, un rythme, ou des enregistrements de terrain », explique-t-il. « J’avais mon ordinateur portable avec moi. Je pouvais travailler dans le métro, au restaurant, dans un parc ou au bord de la mer. »
Lors de son premier voyage à Hong Kong, son objectif principal était de retrouver le lieu de naissance de sa mère, Yu Wei Wun. Il avait un nom de rue, mais initialement pas de numéro de maison. Dès son premier jour à Hong Kong, il s’est donc rendu sur Ma Tau Wai Road, une immense route, l’une des principales artères de la ville, dans le district de Kowloon City.