Mount Eerie

J’ai grandi à cinq miles dans les bois à l’extérieur de la ville insulaire d’Anacortes, dans l’État de Washington, dans les années 80 et 90, dans un écho post-hippie qui normalisait le fait de dire “bonjour” à haute voix aux montagnes, aux eaux et aux animaux voisins. Adolescent, entrant dans le monde de la musique et de la création par la porte que le punk a déchirée, j’ai enfin trouvé mon peuple à Olympia. J’y ai vécu 5 ans et j’ai sorti des disques sous le nom de Microphones avec le label K. Maintenant, je fais des disques de Mount Eerie, depuis 2003, et je les sors moi-même sur un faux label, toujours obstinément bricoleur. J’ai une dévotion envers cette vie de créativité et de subversion qui n’a jamais faibli. Ces chansons et ces œuvres creusent le substrat rocheux de ce lieu et tentent de faire naître une expiration fraîche, un aperçu d’une grande image, petite sous le ciel, d’une eau claire qui coule.