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POP Montréal Musique

SAMWOY

Montréal, QC

Pour un groupe de gens à l’affût qui grandit avec chaque parution, le nom SamWoy est synonyme d’une musique épique et enivrante, laquelle déforme les genres et se fraie un chemin dans une scène pop canadienne tendant à faire du surplace. À l’origine du projet se trouve Sam Woywitka, un artiste visionnaire ayant travaillé avec un vaste collectif de musicien.ne.s des plus dynamiques. Aux dires de l’auteure-compositrice et interprète alt-pop québécoise, Virginie B, « Sam est un touche-à-tout d’une intuition musicale innée, qui travaille sans relâche un joint à la bouche. »

Woywitka mène une quête acharnée à la recherche d’effervescence sonore, faisant appel à une production stridente mais innovante, y greffant des airs accrocheurs et des grooves bien ficelés. Les pièces de SamWoy sont donc impossibles à classifier, autant propices aux extrapolations ambiantes et aux arrangements luxuriants qu’à l’expérimentation à force de synthétiseurs criards ou de batterie distorsionnée. Sur son deuxième long jeu, Even Sad Boys Like To Have Fun, SamWoy explore encore davantage, incorporant des éléments allant de passages rap jusqu’à des envolées baroques jouées avec une orchestration classique, ajoutant aussi une chorale composée des meilleur.e.s interprètes que Montréal ait à offrir. En concert, le projet propose un vertigineux mélange d’émotions, passant des tisons endiablés aux ballades touchantes à la façon d’un dramaturge.

En tant qu’auteur puisant son inspiration du côté de Lynch ou Tarantino, l’œuvre de SamWoy revisite des thèmes récurrents, ses préoccupations toujours revues par le biais d’une nouvelle lentille dans le but de créer de nouvelles atmosphères. Le ton oscille entre l’euphorie du moment et la douleur qui attend patiemment de faire son retour. Dans ses chansons, les protagonistes sont souvent des agent.e.s du chaos qui repentent de leurs vices. Beaucoup des pièces voit Woywitka se remémorer un tragique accident de voiture survenu dans sa ville natale de l’île de Vancouver, l’artiste ayant frôlé la mort alors qu’il n’était qu’un adolescent. De l’ensemble des textes ressort un constat des plus importants : la rédemption comme la dépravation est toujours à portée de main.

Pour SamWoy, rien n’est proscrit. En musique comme en paroles, il est question pour lui de révéler la beauté à même un désastre, d’employer sa plume empoisonnée en quête de sérénité. Le projet vit entre contraste et entropie, ses mots basculent entre ce qui est foncièrement bon et ce qui est complètement dément, les sonorités faisant pour leur part le pont entre post-punk et musique électronique. Pour Woywitka, s’engager dans les textures du punk et du métal ayant bercé son passage à l’âge adulte lui offre la possibilité d’ouvrir le dialogue avec l’adolescent qu’il a été, l’aidant du fait même à guérir de ses traumatismes, comme une échelle qui le mène hors des ténèbres. Pour l’auditoire, voir Woywitka employer la créativité telle une navette de sauvetage témoigne de l’importance que peut avoir la musique dans la réalisation de soi.